Lors de mon voyage en Inde, je me suis rendu compte que je comprenais la langue Hindi, tandis que j’avais plus de difficultés à le parler. Il était normal pour moi de comprendre l’hindi car j’avais regardé, depuis tout petit, beaucoup de films dans cette langue. En revanche, je n’ai jamais eu l’opportunité ni de la pratiquer ni de la parler. Tout cela est lié au savoir et à la connaissance, deux notions que je vais expliquer tout au long de cet article.
Mon entourage et les personnes que j’ai rencontrées en Inde trouvaient cela incroyable.
C’est une question que je me suis également posée. Comment cela se fait-il que je comprenne cette langue mais que je ne sache pas la parler ? J’étais confronté à cette situation contradictoire. Est-ce que je pouvais dire que je connaissais la langue hindi sachant que je la comprenais parfaitement ? Ce n’est pas si simple car je n’avais pas assez de connaissances en la matière. En effet, comme je vous ai dit ci-dessus, j’étais incapable de m’exprimer en hindi.
Je ressentais une certaine frustration quant au fait que je ne pouvais pas participer aux conversations. Malgré plusieurs tentatives, je restais bloqué sans pouvoir m’exprimer normalement. Cette situation me mettait vraiment mal à l’aise. Comment se faisait-il malgré ma bonne compréhension de cette langue que je sois incapable de la parler en répétant tout simplement les mots que je savais.
A ce moment précis, je ne savais pas qu’il y avait une différence entre le SAVOIR et la CONNAISSANCE. Je vous explique tout ça maintenant.
Savoir représente l’ensemble des informations et/ou d’idées que nous avons acquises lors d’une étude ou d’une expérience. Le savoir est en grande partie de la théorie. Il nous permet d’acquérir une ou des notions dans un domaine plus ou moins vaste sans pour autant le maîtriser.

A titre d’exemple, on acquiert le savoir de l’école maternelle jusqu’à la fin de nos études. Dès que nous intégrons le monde professionnel, nous mettons en pratique notre savoir. C’est par ce biais que nous commençons à accumuler de la connaissance.
Pour pouvoir accéder à la connaissance, il faut donc gagner en savoir. Ce dernier est le début de la connaissance.
La connaissance est une compréhension profonde des choses par le biais du savoir et de la pratique dans un domaine précis.

Par exemple, on ne peut pas connaître juste en regardant une émission à la télévision, même si on peut découvrir des choses qu’on ne savait pas. J’ai eu l’impression, à plusieurs reprises, de tout savoir sur un sujet. En faisant des recherches par moi-même sur différentes sources, je me suis rendu compte que les informations à la télévision étaient partielles. Par conséquent, cela pouvait m’induire en erreur et fausser ma compréhension.
La connaissance permet donc d’acquérir plus d’expériences, de découvrir d’autres aspects d’un sujet par l’expérience. Après la découverte, on passe à la pratique pour en savoir plus. Bref le chemin se répète jusqu’à ce qu’on accumule de la connaissance sur un sujet.
On peut ainsi dire que le savoir fait référence à la théorie. La connaissance, quant à elle, représente la théorie et la pratique.
Cela étant dit, revenons maintenant à mon histoire. Pourquoi j’étais capable de comprendre la langue hindi sans pouvoir la parler ?
Avant cela, il est important pour moi de vous expliquer le contexte dans lequel je vivais. On est en 2001, j’avais 6 ans. C’était la fin d’une guerre et le début d’une autre en Afghanistan. L’accès aux films était de nouveau ouvert. C’est à ce moment-là que je découvre les films indiens.
Ces écoutes quotidiennes m’ont permis d’apprendre la langue hindi. J’avais accès au savoir en toute simplicité. Je me suis rendu compte que c’était le cas dans beaucoup de domaines. Certes, je ne parle pas bien l’hindi mais si j’avais continué dans l’apprentissage de cette langue, je la parlerais certainement couramment aujourd’hui.
La morale de cette histoire c’est que le savoir est accessible en tout temps et à tous. Et que cette dernière ouvre vers la connaissance.
Ce n’est pas pour autant qu’on peut connaître quelque chose en très peu de temps. Bien au contraire, on est souvent influencé par ce qu’on appelle l’effet de Dunning Kruger. Il explique qu’au début de la découverte d’un sujet on a le sentiment de le maîtriser. Et plus on avance dans le sujet, plus on découvre la réalité de ce dernier. Et qu’il faut plus de temps qu’on ne le pense pour le maîtriser. C’est exactement la même chose lorsqu’on commence une nouvelle activité sportif ou éducative ou l’apprentissage d’une nouvelle langue… La motivation est alors en dent de scie. C’est complètement normal ! Découvrez pourquoi lorsqu’on commence quelque chose, après quelque temps, on a envie de l’abandonner. Et surtout, comment on peut empêcher cela.
Je suis curieux de savoir si vous avez déjà vécu une expérience similaire ? Vous est-il déjà arrivé de commencer quelque chose et d’avoir envie de l’abandonner ? Dis-le moi en commentaire juste en bas.
Article rédigé par Abdulilah Lafrai.
Le CNRTL (Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales)
LeRobert
Pourquoi lorsqu’on commence quelque chose, après quelque temps, on a envie de l’abandonner ?
