De tablette d’argile à l’Intelligence Artificielle (IA), le savoir et la connaissance ainsi que les métiers ont beaucoup évolué et continuent. Depuis toujours, nous avons inventé dans le but d’automatiser, de simplifier, d’accélérer et d’apporter une solution à une problématique. Or aujourd’hui, l’IA défie presque tout : la médecine, le droit, l’industrie et même le monde militaire. On se pose beaucoup de questions : va-t-elle remplacer tous les métiers ? Vaut-il la peine de faire de grandes études ? Quel métier aura de l’avenir ? etc… C’est normal, car à chaque fois qu’une nouvelle invention est apparue, certains métiers ont disparu et d’autres ont été créés.
Aujourd’hui, nous sommes dans une ère d’apparition d’intelligence économique. Nous ne savons pas trop combien de temps prendra la transition totale vers l’IA.
Comment s’adapter à ce nouveau changement qui défie presque tout ?
Avant de voir les solutions, il serait judicieux de jeter un coup d’œil dans le passé à travers l’histoire, et de voir ce qui s’est passé lorsqu’une nouvelle invention est apparue.

L’arrivée de l’écriture et la panique des scribes. À l’époque de l’Égypte ancienne et en Mésopotamie, les scribes étaient parmi les membres les plus éduqués et influents de la société. L’écriture était leur monopole, et c’était un savoir long à acquérir. Lorsque l’alphabet phonétique fut introduit, cela a été vu comme une menace par les scribes, car l’écriture devenait accessible à plus de gens. Finalement, cette accessibilité de l’écriture a renforcé les structures administratives et commerciales.
La machine à écrire et le moment d’incertitude. Au XIXe siècle, l’invention et la commercialisation massive de la machine à écrire ont fait beaucoup réagir, pensant que cela allait détruire l’écriture et les professions associées (copistes et scribes modernes…). En réalité, elle a professionnalisé le secrétariat et l’émergence des métiers féminisés dans les bureaux. Elle a également accéléré la productivité dans l’administration.
Aujourd’hui, à l’émergence de l’Intelligence Artificielle, cette vieille peur est de retour. L’IA assiste, facilite, voire remplace le travail dans presque tous les domaines (professeurs, journalistes, graphistes, traducteurs, programmeurs…). Et beaucoup de personnes de tout âge se demandent comment faire pour s’adapter ? On apprend à travers l’histoire que la technologie transforme le travail au lieu de le tuer.
À chaque révolution majeure, un scénario se répète :
- Une nouvelle technologie apparaît
 - Les détenteurs d’un savoir ou d’un rôle établi paniquent
 - Il y a une transition, souvent brutale
 - Puis de nouveaux métiers, outils et formes d’organisation du travail émergent
 
Nous vivons dans une époque d’incertitude. L’automatisation et la robotisation s’accélèrent, et une course à l’invention des IA est engagée entre plusieurs puissances mondiales. De nombreux métiers sont déjà créés grâce à l’IA.
Métiers directement liés au développement de l’IA :
- Ingénieur en intelligence artificielle
 - Scientifique des données (Data Scientist)
 - Ingénieur en machine learning (ML Engineer)
 - Prompt Engineer (Ingénieur en invites)
 
Métiers créés autour de l’usage ou de la gestion de l’IA :
- AI Ethicist (Éthicien de l’IA)
 - AI Trainer (Formateur d’IA)
 - Spécialiste en gouvernance de l’IA
 - Product Owner IA / Chef de projet IA
 
Métiers créatifs émergents grâce à l’IA :
- Créateur de contenus assistés par IA
 - Designer de voix ou d’avatars IA
 
Et dans les métiers plus traditionnels…
- Journaliste augmenté par IA
 - Juriste spécialisé en IA
 - Consultant IA
 
Bref, la liste est longue. Les changements arrivent de plus en plus vite et drastiquement. La question à se poser alors : comment s’adapter à ces changements pour ne pas perdre son métier, pour faire de l’argent et survivre, devient de plus en plus pertinente.
- Développer des compétences non automatisables. Résolution de problèmes complexes. Être capable d’analyser un problème et de proposer des solutions est une compétence qui est, et a toujours été, valorisée. Cela peut servir dans plusieurs métiers et situations comme la gestion de crise, la négociation, la gestion d’entreprise, etc.
 
- Être capable d’innover. L’être humain possède ce qui le rend unique : l’imagination. Imaginer une solution à un problème afin de proposer un produit ou service est quelque chose d’irremplaçable par l’IA.
 
- Compétences relationnelles et émotionnelles, et leadership. On sait très bien que l’humain va continuer d’exister et que ce n’est pas l’IA qui va devenir un dirigeant. Des compétences en leadership, comme la communication, l’empathie, la pédagogie, la vente, afin de devenir vendeur, coach, formateur, professeur, manager et autres, ne peuvent être réalisables que par l’humain.
 
- Connaissances dans l’informatique et l’IA elle-même. Apprendre à créer des outils et des agents IA afin de proposer des solutions à des tâches répétitives et consistantes.
 
- Consultant dans la transition des entreprises vers l’IA. Les entreprises investissent de plus en plus dans les outils de l’IA afin d’optimiser leur marge et de gagner en compétitivité.
 
- Et finalement, être adaptable et apprendre vite. Nous vivons dans une ère d’incertitude. Chaque jour un nouvel outil de l’IA arrive sur le marché et une nouvelle loi qui peut être votée pour réguler l’IA. Il faut donc rester informé et être capable de se former vite.
 
En effet, l’adaptabilité est finalement une des compétences qui est la plus valorisée. Cette compétence distingue les meilleurs dans chaque domaine. Un guerrier qui sait courir vite, qui s’adapte à un terrain inconnu ou adapte sa stratégie et sa tactique gagne toujours. S’adapter, c’est savoir prendre des risques et sortir de sa zone de confort pour sa survie. S’informer, se former, s’éduquer est finalement la clé de la survie. Et c’est un état d’esprit. L’IA doit rester un outil pour nous assister, et non pas nous remplacer. Mais pensez-vous que l’IA va devenir un vrai leader un jour ?
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Article rédigé par Abdulilah Lafrai.
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