Au 3éme siècle avant J.-C dans l’ancienne Égypte, Au port d’Alexandrie les gardes de Ptolémée II Philadelphe, fouillaient les navires dès leurs arrivées. Ils étaient à la recherche de quelque chose de bien plus précieux que l’or et bien plus dangereux que les armes ou la drogue. En effet, ils étaient à la recherche du Savoir et de la Connaissance à travers les manuscrits. En effet, le Pharaon avait ordonné aux marchands de remettre leurs manuscrits aux autorités. Ils étaient soigneusement recopiés par les scribes de la grande bibliothèque d’Alexandrie et remis à leurs propriétaires.
Ptolémée avait créé un environnement favorable pour attirer les savants de la Méditerranée dans tous les domaines scientifique, médecine ou astronomie mathématiques…Il avait pour but de construire le plus grand centre intellectuel de son époque, car il avait compris la vraie valeur du Savoir et de la Connaissance. Et sans ses derniers, il ne pouvait réaliser son rêve. Ainsi d’autres empires et royaumes à travers le temps avaient investi plus au moins dans le savoir et la connaissance.
Mais que cherchaient-ils réellement à travers le savoir et la connaissance? Les secrets de l’univers ? L’immortalité ? A agrandir leurs pouvoirs ? Contrôler leur peuple? Ou tout simplement, faciliter la vie quotidienne de leurs citoyens et assurer la prospérité de leurs empires ?
La réponse peut varier en fonction des empires, en effet chaque dirigeant avait ses propres ambitions et folies…
Notamment en fonction de la forme du savoir et de la connaissance.
L’Inde était plutôt conservatrice
Le savoir et la connaissance se trouvaient dans la religion, la médecine, la philosophie, l’astronomie, les mathématiques, etc …
Les savants étaient des religieux, et très bien respectés, connus pour leurs capacités à transmettre les savoirs sacrés, à donner des conseils ou à prendre des décisions. De la médecine en passant par des pratiques religieuses (prières ou Yoga) jusqu’à la moindre décision plus ou moins importante. Les habitants consultaient systématiquement le savant de leur tribune, appelé “Gourou”.

Le savoir et la connaissance étaient valorisés mais leurs accès était très limités. Il existait plusieurs ordres hiérarchiques d’accès au savoir :
- Les prêtres et érudits étaient ceux qui avaient le plus haut niveau. Avec pour engagement, la préservation et la transmission
 - Les guerriers et les commerçants avaient l’accès à l’éducation basique pour l’aspect administratif
 - Enfin, le peuple (les femmes, les ouvriers, etc…) avaient pas du tout accès sauf quelques exceptions
 
Et la transmission, comment se passait-elle ?
La transmission se faisait dans les Gurukulam qui veut dire “école traditionnelle”. Un lieu où les étudiants vivaient et étudiaient sous la tutelle de leur Gourou. Leur éducation consistait à apprendre la philosophie, les textes religieux, la grammaire, les arts martiaux et bien plus.
Les universités de Nalanda et Takshashila étaient très réputées en tant que centre du savoir et de la connaissance. Elles attiraient des étudiants et des érudits de toute l’Asie. Plusieurs domaines de cours y étaient proposés, comme la médecine, les mathématiques, l’astronomie et la philosophie.
Il existait aussi d’autres formes du savoir et de la connaissance. Notamment dans l’architecture pour la construction des monuments et des temples, dont certaines techniques restent encore inconnues.
Par exemple, le temple “Mundeshwari” est l’un des plus anciens temples Hindu du monde.

Il aurait été construit en 108 après J. -C. Cette date est une estimation et son origine exacte reste plus ou moins inconnue.
Tout comme la construction des Pyramides de Gizeh dont l’origine remonte à peu près 2500 ans avant J. -C. Ces pyramides étaient le signe du pouvoir, d’influence et du savoir et de la connaissance de la civilisation égyptienne.
Savoir et Connaissance, un don de dieu
L’Egypte connaissait très bien l’importance de ces derniers et les valoriser énormément. La religion, l’architecture, la sculpture, la philosophie, l’astrologie, la médecine et l’administration représentaient le savoir et la connaissance.
Thot était le dieu de sagesse, de l’écriture et de la science. Et les Égyptiens croyaient que le savoir est un don de Thot. Par conséquent, il connaissait son l’importance. Au sein de l’empire des pharaons, la place des savants (prêtres et scribes) qui étaient appelés aussi les gardiens des savoirs sacrés et de l’administration, était plus proche des pharaons. Ils avaient le privilège d’être mieux rémunérés et bien protégés.
Dans l’Egypte antique, l’accès au savoir et à la connaissance fut très limité. Donc les gens qui les possédaient, furent considérés comme des êtres supérieurs à la population générale. Ils existaient plusieurs ordres hiérarchiques :
- Les Pharaons et les Noblesses possédaient un accès spécial à certaines connaissances qui leur permettaient d’être en mesure de prendre le pouvoir et de gérer l’empire. Ils bénéficiaient d’une éducation privée
 
- Les Scribes étaient les élites de l’empire en raison de leur maîtrise de l’art de lire et d’écrire. Essentiels au bon fonctionnement de l’État, des temples et de l’économie, il nécessitait une formation intense afin de devenir un Scribe. Seuls les enfants des familles très riches ou des Scribes eux-mêmes avaient l’accès
 
- Les prêtres et les érudits avaient également un accès privilégié à l’éducation. Il détenait les connaissances et les rituels religieux. Ils étaient en charge des grandes maisons de vie qui était le centre d’apprentissage médicaux et scientifiques situés à l’intérieur des temples
 
- Les guerriers et les commerçants avaient un accès basique à l’éducation pour l’aspect administratif de leur métier
 
- Et la population générale n’avait pas accès à l’éducation. Leurs savoir et connaissance constituaient leur métier quotidien qui se transmettait de façon pratique et de bouche à oreille
 

L’Egypte avait des avancées considérables dans la connaissance, cependant, le niveau et l’origine de certains savoir et connaissance reste plus ou moins inconnu. Notamment, la précision mathématique et astrologique de la construction des pyramides alignée avec les étoiles de la voie lactée qui restent un mystère.
Les Pharaons avaient pour politique de ne pas partager le savoir et la connaissance avec leur peuple pour différentes raisons. Ils voulaient garder le peuple dans l’ignorance pour mieux les utiliser et les exploiter. Ces motivations ont été influencées à la différence de la culture, la langue, l’éducation ou la religion.
Contrairement, à un autre empire qui avait une politique de toute autre nature.
Apprendre, une obligation pour tout le monde

Durant l’Empire Ottoman, entre le 8ème et le 14ème siècle, le centre du savoir et de la connaissance se trouvait à Bagdad.
Le calif de l’époque avait construit la fameuse Ville Ronde du Bagdad, appelé également Dar Al-Hekma (Maison de Sagesse).
Cette époque connue appelé l’âge d’or d’Islam était à l’origine de plusieurs innovations qui ont changé le monde, comme l’algorithme, l’alchimie, l’algébre…
L’université al-Azhar est l’une des universités les plus anciennes du monde fondé en 970 en Egypte. Elle proposait des enseignement Islamique, linguistique, science, médecine, philosophiques, mathématiques, astronomie et autres.
La place des savants se trouvait plus près du calif et ils étaient subventionnés et mieux protégés. L’accès à l’éducation était libre à toutes et à tous. Le monde musulman contrairement à d’autres nations était le seul pouvoir dans lequel ils ont établi des écoles publiques appelé madrassa, dans tout le calif afin de rendre le savoir et la connaissance accessibles à tout le monde. Car la religion avait rendu l’acquisition du savoir et de la connaissance obligatoire à tous les hommes et femmes musulmans.
Le Coran et les Hadiths insistaient sur l’importance de l’apprentissage et de la quête de la connaissance.
Le Calif de abbasside invitait régulièrement les savants à travers le monde entier à venir s’installer à la maison de sagesse. Il avait des dizaines de traducteurs pour traduire les volumes des autres savants afin de bénéficier de la richesse de leurs connaissances.
Des bibliothèques et des madrasas “écoles en arab” ont été établies dans tout le califat qui servaient comme lieu de préservation et de transmission du savoir. Beaucoup d’inventions ont vu le monde durant cette époque. L’algorithme, l’algèbre, la caméra, l’engrenage, la première version du carte du monde fut tracée pendant cette époque.
Ces connaissances ont joué un rôle considérable dans l’influence du calif sur d’autres nations et empires, également, dans la renaissance de l’Occident.
Savoir et Connaissance, sous contrôle total de l’Eglise
L’Occident a connu toute une époque de modernité et prospérité pendant les empires de Grec et Romain. Une époque où le savoir et la connaissance ont bien avancé dans les domaines mathématiques, astronomie, philosophie… Ces époques sont marquées par des savants comme Archimède, Socrate, Platon, Aristote et bien d’autres. Ils ont fondé la première académie et lycée qui étaient des centres d’enseignement de biologie, politique, musique et d’autres disciplines. Tout en gardant l’accès à l’éducation aux hommes libres, des élites et des classes supérieures.

Durant cette époque, après la chute d’Empire romain, les monastères et les églises ont préservé, recopié et conservé des manuscrites importantes.
Ces Eglises catholiques étaient le centre de la transmission du savoir et de la connaissance. Certaines universités ont étaient également fondés comme l’université de Bologne (1088) et l’université de Paris en 12 ème siècle ou bien Oxford mais toujours contrôlé par l’Eglise. Ils apprenaient les scolastiques, une méthode de raisonnement critique basée sur les textes religieux.
Durant cette période de Moyen Âge le savoir et la connaissance étaient tenus en grande partie par l’Eglise. Les innovations devaient être acceptées d’abord par elle, et il y avait des restrictions notamment dans le domaine de la médecine. Par exemple, l’interdiction d’opérer (ouverture) du corps humain.
Le Moyen Âge était une période de développement dans plusieurs domaines scientifique, philosophique, artistique et architectural. Des savants comme Léonard de Vinci et Isaac Newton.
Bien que le savoir et la connaissance étaient précieusement conservés et valorisés, son accès contrairement, était très restreint. Seuls, les hommes de certaines classes sociales comme des riches, des marchands, les noblesses et les bourgeoises avaient accès à l’éducation. Les femmes étaient cependant privées de l’éducation à part quelques exceptions.
Seulement à la fin du Moyen Âge, l’éducation est devenue progressivement accessible à tous.
Les monastères étaient les principaux centres de savoir, où les moines copiaient des manuscrits anciens et s’engageaient dans des études théologiques. Ces éducations comprenaient également l’apprentissage du latin et de la Bible.
L’accès au savoir était également influencé par des interactions avec le monde musulman dans des régions comme l’Al-Andalus (Espagne). Les œuvres scientifiques, philosophiques, mathématiques des grecques et romains ont été traduites en arabe ensuite réintroduites en Occident.
Le savoir et la connaissance ouvrent la voie de la liberté et de la justice
Durant différentes époques et empires, il fallait être libre et riche pour avoir accès à l’éducation. Tandis qu’aujourd’hui, il faut gagner le savoir et la connaissance pour devenir libre et riche. Une des choses que le savoir et la connaissance peuvent nous apporter est le désir de la liberté et la Justice.
Les dirigeants de l’époque ont su utiliser le savoir et la connaissance pour diverses raisons. Certaines pour innover et avancer. Et d’autres, pour mieux gouverner son peuple et le garder dans l’ignorance. Afin de les exploiter le plus possible.
Mais de manière générale, le savoir et la connaissance ont toujours été et seront essentiels à la survie des monarchies, des dictatures et des démocraties. Et de manière plus micro, ils sont incontournables dans la vie quotidienne de chaque être humain.
Je suis curieux de connaître la place du savoir et de la connaissance dans votre vie?
Découvrez l’importance du savoir et de la connaissance dans la survie des empires.
Article rédigé par Abdulilah Lafrai.
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